Félix-Auguste Duvert

Lettre autographe signée, Langrune-sur-Mer, 21 août 1842, sur papier à son chiffre, à Rolin.

Il est au bord de la mer avec sa famille et demande des nouvelles du Vaudeville qui serait fermé, selon les dernières nouvelles.

En effet, le bail consenti par les propriétaires de la salle du théâtre du Vaudeville contient une clause de résiliation en cas de défaut de paiement. Les propriétaires de la salle ont été autorisés à saisir la recette mais celles-ci n'ont pu couvrir les frais.

Les propriétaires ont donc demander l'execution de cette clause. (cf. La Presse, 27 août 1842.)

La réouverture a eu lieu quelques jours après avec deux pièces nouvelles : le Directeur dans l'embarras, mis en vaudeville, et le Sauveur, pièce en un acte. Dans l'une de ces deux nouveautés débutera M^lle Méhala Sablony. (cf. La Tribune dramatique, 28 août 1842).

Mon cher monsieur Rolin,

Nous sommes perchés en famille sur le bord de la mer, dans un petit coin du Calvados, ignorant à peu près tout ce qui se passe au théâtre, et je viens à votre obligeance, en vous priant de nous dire où en sont en général les affaires qui nous intéréssent, notamment au Vaudeville. Mon frère m'annonce que ce pauvre théâtre est fermé ; mais la s'arrête sa science. Je devine trop la cause de cette clôture tant prévue, mais nous serions aises ici de savoir ce qu'on dit, ce qu'on projette sur la place de la bourse ; quel est le hardi spéculateur qui se se met sur les rangs ? Est-ce Dutacy qui reprend ? est-ce Bouffé ? Est-ce [----] ? Qui enfin ?

Je compte sur votre complaisance tant de fois éprouvée, et vous prie de remettre à ma belle-mère un petit mot qu'elle nous fera passer dans sa prochaine lettre.

Mille compliments affectueux de toute ma famille pour vous et pour la vôtre.

f. Duvert

Langrune, 21 août, 1842.

Monsieur Rolin,
Barrière Pigale.