Georges Duval

Lettre autographe, sans lieu ni date, probablement adressée à François Guillaume Ducray-Duminil.

Il expose les raisons pour lesquelles le Comité ne peut accepter sa pièce Le petit carillonneur.

Le petit carillonneur

Le comité qui avait reçu cette pièce présentée sous sa première forme, l'a examinée avec une attention scrupuleuse reproduite aujourd'hui avec les corrections que l'auteur lui a fait subir. Mais on a trouvé généralement que ces corrections avaient été faites d'une manière peu heureuse ; et quoi qu'on n'eût [----] sous les yeux, pour point de comparaison, la pièce telle qu'elle était dabord, on s'en rappelle assez la marche et les détails, pour reconnaître qu'elle avait perdu beaucoup, sous sa nouvelle forme, en gaîté, en intérêt, partout en clarté.

L'intrigue est maintenant obscure, la marche est embarassée, les détails languissent, quoique les tableaux fut courts. [rature] l'auteur a beaucoup trop renforcé la partie romanesque ; et les ressemblances y sont accumulée. C'est que quatre tableaux sur cinq le 1, 3, 4 & 5 se terminent avec morceaux de chants, ce qui est un exemple dans la pièce de ce genre. Mais c'est un défaut auquel il serait facile de remerdier, si l'ouvrage offrait d'ailleurs des chances de succès.

À tous les inconvénients qu'on vient de signaler, [...], une ressemblance devenue tout à fait exacte, [...] des corrections. On avait déjà signalé cette ressemblance dans le premier plan ; et on avait invité l'auteur a s'en écarter le plus qu'il lui serait possible. Au lieu de cela il s'en est tellement rapproché qu'on dirait que la scène [...] &, tout est pareil.

Ce seul motif imposerait au comité l'obligation de refuser définitivement le Petit Carilloneur ; mais il l'eût refusé également pou cette ressemblance, à cause de la faiblesse continue de l'ouvrage.