Henri Lacordaire

Henri Lacordaire

Lettre signée, Sorèze, 22 août 1861, à Alfred de Falloux.

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En détail

Lettre signée, Sorèze, 22 août 1861, 2 pages in-4° sur papier à en-tête gaufrée de l'École de Sorèze, à Alfred de Falloux.

Belle lettre rédigée trois mois avant la mort du célèbre prédicateur religieux.

Le prêtre écrit à son ami pour lui exprimer sa joie concernant l'amélioration de sa santé aux Eaux de Royat. Il décline l'invitation de se rendre en Anjou malgré l'offre chaleureuse de son ami et justifie sa décision par le fait qu'il est au centre de toutes ses affaires à Sorèze et qu'il jouit d'un air pur, propice à sa santé. Il exprime également son impatience de recevoir les deux volumes de lettres de Madame Swetchine qu'Alfred de Falloux lui a annoncés, mais émet des doutes quant à leur succès en raison de leur caractère uniforme. Selon lui, « cent lettres choisies dans la vie d'un homme illustre le feraient mieux connaître et lire bien plus que ces volumes inépuisables où l'on veut envoyer à la postérité leurs moindres billets ».

Homme politique, écrivain et éditeur français, Alfred de Falloux, était membre du Parti légitimiste et a occupé divers postes politiques au cours de sa vie. Il était également ami de Lacordaire depuis de nombreuses années et partageait avec lui des intérêts littéraires et religieux.

Sorèze, 22 août 1861.

Mon cher ami,

J'ai appris avec bien de la joie que votre santé s'était améliorée aux Eaux de Royat. C'est la nouvelle qui m'est donnée de plusieurs côtés et que vous me confirmez heureusement vous-même dans votre lettre du 16 de ce mois.

Il me serait bien agréable de profiter de l'invitation que vous me réitérez de passer quelque temps auprès de vous en Anjou.

Assurément rien ne me manquerait ni du côté du cœur ni du côté des soins, mais j'ai ici le centre de toutes mes affaires et il m'est très difficile de le déplacer. Au point de vue médical aussi, je jouis d'un air très pur, plus vif qu'ailleurs à cause du voisinage des montagnes et du courant dees eaux. Le changement ne m'apporterait sous ce rapport aucun bénéfice. Je suis donc résolu à achever ici la saison qui commence à devenir plus agréable par la cessation des grandes chaleurs. Ces chaleurs ont été très fortes depuis un mois et ne m'ont pas été favorables, mais grâce à Dieu nous en sortons.

J'attends avec impatience les deux volumes de lettres de Madame Swetchine que vous m'annoncez. à vous dire vrai, j'ai toujours quelque doute sur le succès de cette correspondance, empreinte d'un certain caractère un peu uniforme et subtil. Vous seul, du reste, avez pu en bien juger. En général la plupart des correspondances que l'on publie, même des hommes les plus célèbres, ne peuvent se lire que par fragment, et finissent bientôt par fatiguer, à cause du peu d'importance des sujets et du défaut de suite. Il m'a toujours semblé que cent lettres choisies dans la vie d'un homme illustre le feraient mieux connaître et lire bien plus que ces volumes inépuisables où l'on veut envoyer à la postérité leurs moindres billets.

Adieu, mon cher ami, veuillez présenter mes hommages respectueux à Madame de Falloux et à Madame votre belle-mère, et agréez l'expression de mes sentiments dévoués et affectionnés.

Fr. Henri-Dominique Lacordaire,
des Fr. Prêch.

Références biographiques
Henri Lacordaire
Henri Lacordaire

Jean-Baptiste-Henri Lacordaire (1802-1861), en religion le père Henri-Dominique Lacordaire, est un religieux, prédicateur, journaliste et homme politique français. Restaurateur en France de l'ordre des Prêcheurs (dominicains), il est considéré aujourd'hui comme l'un des précurseurs du catholicisme libéral.

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Alfred de Falloux
Alfred de Falloux

Le comte Frédéric Alfred Pierre de Falloux du Coudray (1811-1886) est un journaliste, historien et homme politique français du courant légitimiste.

Le 15 mars 1850, il fait passer la loi qui porte son nom et qui organisait l'enseignement primaire et secondaire. Cette loi prévoyait que le clergé et les membres d'ordres religieux, hommes et femmes, pourraient enseigner sans produire d'autre qualification qu'une lettre d'obédience. Cette exemption fut même étendue aux prêtres qui enseignaient dans les écoles secondaires, alors qu'un grade universitaire était exigé des enseignants laïcs. De leur côté, les écoles primaires étaient placées sous la surveillance des curés. Il déclarera à propos de cette loi : « le premier devoir du prêtre c'est d'enseigner aux pauvres la résignation ».

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Caractéristiques
03-15
Type
Lettre signée (L.S.)
Lieu
Sorèze, France
Date
22 août 1861
Nombre de pages
2
Format
In-quarto (in-4°)
Langue
Français
Sujet
Amitié
Religion
Santé
Conservation
Très légères rousseurs.
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