Joséphine Fodor

Lettre autographe signée, Lagrange, 24 août 1849.

Belle correspondance manifestement adressée à un gentilhomme.

« Je sais qu'héritier d'un beau nom et d'une grande fortune vous avez éprouvé des revers ; mais vous n'avez que plus de mérite étant né pour le dolce farniente d'avoir, bravement, imposé silence, je ne dirai pas aux préjugés de caste, aux répugnances du jeune âge pour vous lancer dans une carrière de travail qu'un autre eut trouvée indigne de lui, non, monsieur, l'homme qui est doué de cette énergie, de cette patience de cette âme élevée n'est pas un homme usé il n'est que momentanément fatigué il se relèvera ; il a encore un grand avenir devant lui. »

Elle mentionne ensuite les pertes d'argent qu'elle a subies dues à la révolution ouvrière de 1848, particulièrement puissante à Limoges. En effet, le 27 avril 1848 éclatent des incidents au cours desquels Théodore Bac prend la tête du mouvement et pendant vingt jours, jusqu'au 18 mai, Limoges est aux mains d’un pouvoir ouvrier. Depuis les événements de 1848, Limoges est devenue « la Rome du Socialisme » selon l'expression de la militante Pauline Roland.

Elle accepte ensuite de l'aider et de lui fournir de la peinture hydrofuge pour une « précieuse invention ».