La Païva
Rarissime lettre écrite par la célèbre courtisane.
Lettre autographe signée, Pontchartrain, 9 septembre 1867, 1 page in-8° sur papier à en-tête gaufrée aux armes de la famille von Donnersmarck.
Rarissime lettre écrite par la célèbre courtisane.
Dans cette lettre datée du 9 septembre 1867, la Païva convie son destinataire à la rejoindre au Château de Pontchartrain, demeure que lui avait offert son amant, le richissime Comte Guido de Donnersmarck, cousin du chancelier allemand Otto von Bismarck, en 1857. Ayant fait restaurer la demeure par l'architecte Pierre Manguin, la Païva en transforma l'intérieur à son goût et remania le parc pour y créer des percées et y implanter des essences rares. Elle y séjourna fréquemment en villégiature avant d'y retourner définitivement après son mariage en 1871 avec le Comte Henckel von Donnersmark. Elle y remplaça alors les serviteurs français par du personnel allemand.
En 1877, elle partit pour Neudeck, en Silésie, où elle venait de faire construire le Château de Neudeck, un palais grandiose inspiré de celui de Pontchartrain. Elle mourut en 1884 dans cette demeure, qui a disparu après la Seconde Guerre mondiale.
9. 9. 67
Cher Monsieur,
De retour à Pontchartrain depuis quelques jours je serais charmée de vous y recevoir.
Païva
N.B. avertir à Pontchartrain Seine et Oise
Esther Lachmann (1819-1884), née Esther Pauline Blanche Lachmann et généralement connue sous le nom « la Païva », comtesse Henckel von Donnersmarck est une célèbre courtisane et demi-mondaine.
Née de parents juifs polonais en Russie elle épouse, en 1836, un tailleur français avec qui elle a un fils, mais, dégoûtée de la vie qu'elle mène, elle s'enfuit et commence à travailler comme prostituée à Paris sous le pseudonyme de Thérèse. Elle rencontre Henri Herz, un pianiste riche qui l'aime et l'initie à plusieurs autres artistes. Après que Herz ait donné des concerts aux États-Unis, elle dilapide sa fortune et rencontre Lord Édouard Stanley, suivi de plusieurs autres amants riches. En 1851, elle épouse le riche Portugais Albino Francisco de Araújo de Païva et prend le titre de « marquise de Païva », même si elle se sépare rapidement de lui. En 1852, elle devient la maîtresse du comte Guido de Donnersmarck, qui lui fait construire un hôtel particulier somptueux sur les Champs-Élysées à une époque où elle est considérée comme l'une des femmes les plus élégantes de Paris. Thérèse séjourne également dans le château de Pontchartrain que Donnersmarck lui offre.
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- Lettre autographe signée (L.A.S.)
- Lieu
- Pontchartrain, France
- Date
- 9 septembre 1867
- Nombre de pages
- 1
- Format
- In-octavo (in-8°)
- Langue
- Français
- Sujet
- Invitation
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