Léon Laya

Lettre autographe signée, Paris, 15 septembre 1860, à Édouard Fournier.

Très belle lettre suite à leur rencontre lors de la 100ème représentation du Duc Job. Pour célébrer cette amitié récente, l'auteur souhaite offrir à son correspondant un ouvrage contenant ses trois dernières œuvres et s'empresse de lui envoyer l'ouvrage relié.

L'enveloppe d'origine, avec un beau cachet rouge au chiffre de Léon Laya, est conservée.

Cher Monsieur,

Lorsque j'eûs le plaisir de vous rencontrer au Théâtre Français, à la 1^ère Rep^on [...], c'est à dire quelques jours après la 100^e Rep^on du Duc Job, fêtée par vous, le matin, avec une si gracieuse bienveillance, le cours de notre causerie m'amena à vous offrir mon avant dernière comédie des Pauvres d'esprit, & je la remis à mon relieur, en l'encadrant des deux pièces qui l'avaient précédé & suivie : Les Jeunes gens, & le Duc Job. - [...] & quelques absences successives retardèrent pour moi le plaisir de vous les adresser.

Je trouve [...] ma hâte de vous l'envoyer.

J'espère que vous voudriez bien y voir un souvenir tout à fait amical ? - Quant à la crainte qu'une pensée vaniteuse puisse dans votre eesprit se mêler au sentiment qui m'a inspiré cet envoi, j'avoue que je nous fais, à vous & à moi, Monsieur, l'honneur de ne pas m'y arrêter une minute.

Je n'avais pas assez de la poignée de main que nous avions échangée, & je me dis que celle-ci restera plus longtemps pour vous. - Voilà, cher Monsieur, ce qu'il y a de vrai.

Votre bien dévoué
Léon Laya

15 septembre 1860.

[sur l'enveloppe :

Monsieur Edouard Fournier
10 rue Mazagran
Paris.]