Maurice Beaubourg

Maurice Beaubourg

Lettre autographe signée, Bessancourt, 29 septembre 1929, à Jean Ajalbert.

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En détail

Lettre autographe signée, Bessancourt, 29 septembre [1929], à Jean Ajalbert.

Importante lettre.

Il souhaite se présenter à l'Académie Goncourt et a contracté envers son correspondant une dette de reconnaissance qu'il n’oublierait jamais. Il ne sait pas quelles sont ses chances car la dernière fois (en 1926) qu'il s'était présenté, il avait reçu une lettre de Lucien Descaves le dissuadant. Il apprit alors que c'était son « ami de toujours », George Courteline qui se présentait (Courteline sera élu au huitième couvert de 1926 jusqu'à sa mort en 1929).

3 ans plus tard, il retente sa chance et se demande si il recevra, cette fois encore, une lettre de Descaves car « dans tous les cas, si Courteline n’est plus là, il restera naturellement pour Duhamel ». Toutefois, ce sera Roland Dorgelès qui succédera à Courteline.

Il ajoute qu'il écrit un article sur Cécile Sauvage pour le Mercure de France, « une femme-poète, d’un talent admirable et inouï, morte en 1927 ». L'article de 30 pages paraîtra dans l'édition 1er décembre 1929.

L'auteur indique ensuite son itinéraire pour arriver à Beauvais.

Mentions d'André Antoine, Lucien Descaves, Georges Courteline, Georges Duhamel, Cécile Sauvage, Henri Pourrat.

Dimanche 29 septembre

Mon cher Ajalbert,

Merci beaucoup de votre très amicale lettre.

Moi, non plus, je n’ai pas oublié nos débuts. Je n’ai pas oublié surtout un jour où vous m’invitâtes à dîner au café Américain avec Antoine et où si j’avais su profiter de ce que vous faisiez alors si généreusement et si amicalement, pour moi, ma situation au théâtre , du moins, aurait été toute autre.

Je tiens à vous dire cela car c’est une dette de reconnaissance que, quoiqu’il se produise, à l’Académie Goncourt, j’ai contractée envers vous et que je n’oublierai jamais.

Je ne sais d’ailleurs pas quelles sont mes chances et, ne m’illusionne guère à leur sujet !

La dernière fois, quand je me suis présenté, j’avais reçu huit jours avant, une lettre de Descaves me disant à peu près ceci :

« Si j’avais su que vous vous présentiez, mon amitié vous aurait déclaré, très franchement, que vous n’aviez cette fois-ci, aucune chance ».

Aussitôt je me suis dit : il veut que je me retire, et ne me dit pas la raison, je ne me retirerai donc pas. Je ne répondis pas.

Quelques jours après, un film de Vantel m’apprit que Courteline, mon vieil ami de toujours, depuis le collège Rollin se présentait. Aussitôt, je retirai ma candidature, et répondit à Descaves : « Si vous m’aviez dit qu’il s’agissait de Courteline, il y a cinq jours déjà que je me serais retiré ! »

Je ne sais pas si Descaves croira devoir encore m’écrire cette fois-ci !... Dans tous les cas, si Courteline n’est plus là, il restera naturellement pour Duhamel.

J’écris en ce moment pour le Mercure un grand article sur une femme-poète, d’un talent admirable et inouï, morte en 1927 à 44 ans, Hélas ! Cécile Sauvage.

Elle a passé une partie de sa vie à Digne et l’autre à Ambert, dans le Livarois ; J’ai pour me documenter, demandé en Belgique, un livre d’un de mes compatriotes et probablement amis, Henri Pourrat. La Veillée de Novembre. Il la connut beaucoup pendant les quatre ou cinq ans qu’elle vécut à Ambert. Bien que je diffère un peu d’idées avec Pourrat, c’est un extrêmement beau livre qu’il a écrit là et qui est indispensable pour mon article sur Cécile Sauvage.

Pardon de vous parler mon cher Ajalbert comme à l’ami de toujours que vous avez été pour moi. Et encore tous mes remerciements de votre lettre si sympathique et amicale

A vous,
Maurice Beaubourg

Il y a longtemps que je vous aurais été voir à Beauvais si les communications n’étaient pas si incommodes pour moi.

Si je passe par Paris, il me fut partir d’ici à 9 heures, 09, pour reprendre le train de 11h30 et arriver seulement à Beauvais à 13h24.

Si je pars d’ici, c’est à 9h55, puis deux heures d’attente à Beaumont et même arrivée à Beauvais à 13h24.

De même pour le retour.

Il faudra cependant bien, puisque je pourrai passer de 13h24 à 17h33 à Beauvais, que j’en profite, quand vous pourrez me recevoir, pour aller vous voir un jour ou l’autre.

77 avenue de Paris – Bessancourt
S. et O.

Références biographiques
Maurice Beaubourg
Maurice Beaubourg

Maurice Beaubourg (1859-1943) est un journaliste, romancier et dramaturge français, proche du symbolisme.

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Jean Ajalbert
Jean Ajalbert

Jean Ajalbert (1863-1947) est un critique d'art, avocat et écrivain naturaliste d'abord sympathisant anarchiste puis collaborationniste français.

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Caractéristiques
01-296
Type
Lettre autographe signée (L.A.S.)
Lieu
Bessancourt, France
Date
29 septembre [1929]
Nombre de pages
3
Sujet
Littérature
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Authenticité
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