Paul Peigné

Lettre autographe signée, Enghien-les-Bains, 29 mars 1912, 2 pages, à Charles-Ange Laisant.

Il l'informe sur la demande d'ajournement du réserviste Pierre Herzog et sur l'achèvement de sa « nouvelle règle à calcul ». Probablement suite à une querelle politique, le général termine « très écœuré de la lâcheté et de la trahison de ceux que nous avions appris à considérer comme de très sincères Républicains ».

Enghien, 29 mars 1912

Cher ami,

Je copie l'extrait d'une lettre du major du 46^e au L^t Colonel Charton que j'avais chargé de l'affaire Herzog.

« Pour le réserviste Herzog (Pierre) c'est entendu ; je ne puis pas l'ajourner aux manœuvres parce qu'il fait 17 jours, mais je l'ajourne à la période de fin d'année ; il sera donc convoqué le 14 novembre prochain - Je n'ai pas encore reçu sa demande ; qu'il n'oublie pas de nous la donner elle nous est absolument nécessaire. »

Je pense que Herzog a lancé sa demande avec mon apostille - cela marchera donc tout seul, et je pense que la 2e quinzaine de novembre ne le privera pas trop de son gain.

Je termine mon instruction sur la nouvelle règle à calcul que je t'ai montré - dès qu'elle sera terminée, j'irai te la soumettre.

Au revoir, mon cher et vieil ami !

J'ai vu André ces jours-ci - Il est comme nous, très écœuré de la lâcheté et de la trahison de ceux que nous avions appris à considérer comme de très sincères Républicains, combien les vrais sont rares !!!

Mes meilleurs souvenirs et nos meilleurs compliments à tous les tiens,

atque tibi semper,
G^al Peigné