André-François de Coupigny

Lettre autographe signée, Paris, 5 octobre 1823.

Il se plaint que l'administration du Théâtre Feydeau lui ait retiré ses entrées ; entrées pourtant largement méritées. Il lui rappelle les services maintes fois rendus auprès des auteurs ou de l'administration et le prie de lui rendre ses entrées.

[d'une autre main :]

Répondu le 10 8bre

[de la main d'André-François de Coupigny :]

Paris 5 8^bre 1823

Monsieur,

C'est toujours avec intérêt que je vous vois appelé à quelques fonctions nouvelles, persuadé que vous y apporterez la justice & l'obligeance dont vous m'avez déjà donné des preuves en me faisant recouvrer à l'opéra les entrées qui m'avaient été retirées sans aucun motifs et je vous en renouvelle tous mes remerciements.

En 1814 l'administration de Feydeau, j'ignore pourquoi, m'a retiré mes entrées d'auteur. C'est une double ingratitude car j'avais là plusieurs fois l'occasion de lui rendre d'assez importants services & son secrétaire m'en avait exprimé la reconnaissance en me confirmant mes entrées sans leur limiter aucun terme.

[...] je n'ai pas cessé de lui être utile lorsque des auteurs qui m'honorent de quelque confiance, m'ont invité à des répétition, ou à la mise en scène de leurs ouvrages et voulaient bien s'appuyer de mes conseils. Cette année encore, l'administration m'a plusieurs fois appelé dans son comité pour la révision de quelques pièces reçues ou de son ancien répertoire et je crois avoir rempli ses intentions. Je pensais que, d'elle même, elle me rendrait mes entrées que je me bornais à mériter ainsi ; Elle en a jugé autrement dans l'ordre des choses nouvellement établi. J'ai l'honneur, Monsieur, de vous adresser ma réclamation je suis convaincu que vous l'accueillerez du moment où vous croirez pouvoir concilier la justice avec le désir d'obliger qu'on se plait généralement à vous reconnaître.

J'ai l'honneur d'être,
Monsieur,
Votre très humble & très ob^t serviteur
AFde Coupigny

Rue Neuve des petits champs
n°97.