Gaspard de Cherville

Lettre autographe signée, [Paris], sans date.

Il se plaint des méthodes de la Presse qui remplacent les « jours » des auteurs comme bon leur semble sans même en avertir les lecteurs : « Mais dans le principe on ajoutais une petite note avisant du renvoi au lendemain, les lecteurs qui ont la naïveté de donner 15 centimes pour avoir de mes nouvelles. Cette petite formule de politesse on la supprime aujourd'hui. »

Mon cher ami,

Lorsque le patron me demande de céder le dimanche à M^r. Anatole France, il ajouta en m'assignant le jeudi que désormais mon jour ne changerais pas plus que celui de Sarcey.

Vous me rendrez cette justice que chaque fois que cela nécessaire, je n'ai pas même hasardé une objection.

Mais dans le principe on ajoutais une petite note avisant du renvoi au lendemain, les lecteurs qui ont la naïveté de donner 15 centimes pour avoir de mes nouvelles.

Cette petite formule de politesse on la supprime aujourd'hui. Vous devez comprendre, mon cher enfant, que cela m'est quelque peu pénible.

Décidément, les vieux il parait que non seulement cela vient [...] mais que la jeunesse trouve que c'est sale !

[...]

à vous
G. de Cherville

Vendredi matin