Maurice Maindron

Lettre autographe signée, Paris, 2 avril 1906.

Belle preuve d'amitié envers René Doumic.

Le grand deuil qui le touche lui interdit d'assister à une fête mais la grande amitié qu'il lui porte lui fait « passer par dessus les convenances sociales. »

1906 est une date significative pour Maindron puisque c'est l'année de publication de L'Arbre de Science.

Il écrit sa lettre de son hôtel du quai Bourbon, où il conserve ses collections de livres, d'insectes, d'armes et d'objets d'art.

Il est également intéressant de remarquer une telle proximité entre Maindron et Doumic au point de « passer par dessus les convenances sociales » les plus élémentaires lors d'un grand deuil.

3 ans plus tard, Doumic sera élu membre de l'Académie française puis deviendra veuf. À la mort de Maindron en 1911, il se remariera avec sa veuve, Hélène-Élisabeth de Heredia.

Paris. 2 avr. 1906
19 Quai Bourbon

Monsieur,

Je m'empresse de vous remercier pour votre très aimable invitation. En toute autre circonstance, le grand deuil où je suis me défendrait d'assister à une fête, mais la grande amitié que je porte à M. Doumic me fait passer par dessus les convenances sociales.

Vous pouvez donc compter sur moi pour assister à ce dîner et pour porter, s'il est nécessaire, un toast au libéral et à l'homme de talent qu'on fêtera.

Agréez, Monsieur, avec mes remerciements l'assurance de mes sentiments les meilleurs et les plus distingués.

Maurice Maindron