Gabriel Montoya
Manuscrit autographe signé, titré « L'Adieu ! », Port-au-Prince (Haïti), novembre 1893.
Lettre autographe signée, sans lieu, 23 juillet [avant 1887], à Armand d'Artois.
Lettre autographe signée, sans lieu, 23 juillet [avant 1887], 4 pages in-8°, à Armand d'Artois.
Intéressante lettre à propos de leur pièce tirée du roman d'Alexandre Dumas fils, Olympe de Clèves.
Il prie son correspondant d'obtenir de Dumas « le manuscrit annoté » pour lequel il propose deux changements qu'il détaille et désire que Victor Koning, le directeur du théâtre du Gymnase, fasse jouer cette pièce dans l'année.
Vendredi 23 Juillet
Cher ami,
Vous avez raison.
Ecrivez à Dumas en lui demandant un rendez-vous pour le 28.
Priez-le de vous apporter le manuscrit annoté.
Et dites-lui que je ne reviendrai pas à Dieppe ce mois-ci comme je l'espérai ; mais que nous allons retravailler dans le sens indiqué par lui, et qu'une fois le travail fait, nous irons à Puys, vous au moins à coup sûr, puisque c'est votre intention dans tous les cas.
Je suis assez de votre avis et ne voudrais rien remanier qui dût encore être retapé après coup.
Pourtant je voudrais tâter Koning qui sera à Paris également le 28 ; et s'il demandait les trois premiers actes pouvoir les lui donner assez vite : vous savez que c'est un homme avec lequel il faut profiter des occasions.
Aussi en y réflechissant il me semble que nous pourrions dès maintenant nous occuper des points qui ne varieront pas, c'est-à-dire :
1° le novice qui a vu et aime Olympe, et la poursuit, comme vous le dites, de sa passion d'adolescent reclus, ce qui, comme vous le dites encore, est bon, neuf et prépare l'emballement d'Olympe, qui viendra au couvent un peu pour [rature] voir « son novice »
2° [----], puisque nous sommes d'accord, peut également être, modifié sans dangers. Reste à bien définir sa situation et le pourquoi de sa vengeance. Je serais assez disposé à venir mardi avec Jacqueline, mais un peu plus tard que la dernière fois. Y a-t-il un train à 10 heures 10, et me le conseillez-vous ?
Ces changements faits, comme ils sont irrévocables, nous pourrons donner à Koning, s'il le désire, quelque chose d'assez alléchant, il me semble. J'aimerais assez que vous ébauchiez la scène d'Armide que [Bamère?] et Olympe disent comme raccord au 2e tableau. Ce trou fait une tache désagréable à la lecture. Nous sommes, il me semble, d'accord pour qu'elle soit passionnée : c'est la première déclaration d'un amour connu cependant, puisque [Bann] a écrit à Olympe d'après votre nouvelle version.
Pourquoi a-t-il gardé les trois premiers actes. J'irai sans doute le voir demain, et les lui reprendrai, à moins qu'il n'en ait [raturé: grand] besoin.
En somme je désire vivement que la pièce soit jouée cette année. Pourquoi Koning qui n'a pas joué la Comtesse Sarah l'an dernier en serait-il plus content cette saison-ci. Il se peut, au contraire, que notre affaire dont il était assez féru, l'emballe. Dans ce cas-là notre intérêt sera de la lui donner. Il faut toujours faire jouer une pièce ; on ne sait pas ce que les mois réservent.
Amitiés à votre chère femme, et à vous
Pierre Decourcelle
Pierre Decourcelle (1856-1923) est un romancier, dramaturge et scénariste français. Il est le fils de l'écrivain Adrien Decourcelle.
En savoir plus...Armand d'Artois de Bournonville (1847-1912) est un auteur dramatique français. Il est le fils du dramaturge Armand d'Artois (1788-1867) et le neveu des dramaturges Achille d'Artois et Théodore d'Artois.
En savoir plus...Manuscrit autographe signé, titré « L'Adieu ! », Port-au-Prince (Haïti), novembre 1893.
Lettre autographe signée, Londres, 2 janvier 1879, à Mountstuart Elphinstone Grant Duff.