Max Jacob

Max Jacob

Sublime texte à la fois poétique, prophétique et artistique. Le verso, recouvert de dessins.

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Il s'agit d'une lettre authentique.
Cette lettre est accompagnée d'une fiche descriptive comprenant une retranscription.

En détail

Manuscrit autographe, sans lieu, [vers 1911], 2 pages in-4°.

Sublime texte à la fois poétique, prophétique et artistique dans lequel le poète anticipe la fin des temps et décrit gravement la vision apocalyptique telle que décrite dans l'Evangile, où la terre brûle et est percée de fer, et où des morts surgissent de ses pores. Dans cette vision, Dieu apparaît majestueux et courroucé pour juger les vivants et les morts, distinguant les élus du paradis des immondes et des pécheurs. L'auteur implore alors le pardon de Dieu et supplie d'être préservé de ce sort terrible.

Le ton totalement illuminé de Max Jacob s'explique par l'état mental du poète qui souffrait dès le début des années 1910 de violentes crises de paranoïa et par son désir religieux de repentance. Il utilise ainsi des descriptions très fortes, dramatiques et horrifiantes pour souligner la gravité de la situation et la nécessité de se préparer au Jugement dernier.

Ce manuscrit est également important pour sa valeur artistique, l'auteur ayant dessiné, au recto, un portrait de Jésus Christ et, au verso, les stations du Chemin de Croix, soit les 14 étapes de la Passion du Christ.

[dessin: portrait de Jésus de face]

En présence du Pur et Puissant Dieu : Le monde ne durera pas toujours. Je ne puis croire que ce monde terrestre finira. Tout me semble stable et durable, pourtant l'Evangile dit : « le [raturé: monde] ciel et la Terre passeront, ne paroles ne passeront pas »

L'Evangile dit qu'on verra des signes dans le ciel, que les colonnes du ciel seront ébranlées, qu'il y aura des guerres, des bruits de guerre, des prophètes, l'Antéchrist qui tromperait les élus eux mêmes. Puis la pluie de feu. Terre ! tu brules entière, masse incandescente ou grillent, verdures, moissons, monuments tu roules dans ton ciel menée, impuissante à lutter : pauvre immensité, brule tu brules de toute ta gorge sans eau. Terre éteinte, te voici percée de fer, ton cœur est traversé de fer, le fer tombe, t'entoure, te transperce : terre éteinte ! éteinte et blessée. Terre tu n'es plus que terre. L'obscurité t'enveloppe comme une malade et des malades surgissent des pores de cette terre. Chacun, rend un homme qu'il contenait, un homme vivant et mort depuis le commencement. Il y a foule de ces linceuls, on se presse dans cette lune glacée, sur cette terre sèche, stérile. Epouvante sur cette ténèbre velue d'hommes et de femmes car par la nuit fendue apparaît plus que la terreur, plus que l'épouvante, plus que la grandeur, plus que la Loi et la justice, apparaît ce qu'on n'avait séculairement pas vu, apparait Dieu.

Dieu dans une ouverture de nuit ! Dieu majestueux, penseur, jeune, beau, courroucé et bienveillant. Ici en bas nous serons ou bien immondes et exténueusement marqués de tous nos vices, ou bien tout purs et lumineux rayonnants de nos vertus et de la grâce divine. Imagine ce que sera cette réunion de pustuleux, de vomissants, de gnômes à demi animaux, cette réunion d'élus du paradis. Ah ! tu y es toi aussi ! Je te reconnais avec ta langue enflée de médisances et ton ventre d'où sortent les intestins de la gourmandise. Voilà le seul jury ! voilà le seul verdict ! voilà la seule parole ! Dieu t'a percé le corps et le cœur d'un regard, il s'est souvenu de tes mensonges, de tes folies, il t'a pénétré et il te jette dans la foule des goinfres, des hypocrites et des luxurieux. Réglé pour l'éternité, l'éternité de honte et de chirurgie.

Ah ! pourquoi ne vois tu pas l'œil sur le Jugement ! Pourquoi ne te prépares tu pas à paraître devant Dieu ! Puisque tu n'es sur la Terre que pour cela.

Encore m'avez vous averti de mon sort ! Encore me laissez vous quelque intelligence malgré vos excès ! quelque espoir malgré l'énormité de mes crimes. Préservez moi ! perservez moi.

Merci.

[dessin: Jésus est condamné à mort]
[dessin: Jésus est chargé de sa croix]
[dessin: Jésus tombe pour la première fois]
[dessin: Jésus rencontre sa mère]
[dessin: Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix]
[dessin: Véronique essuie le visage de Jésus]
[dessin: Jésus tombe pour la deuxième fois]
[dessin: Jésus rencontre les femmes de Jérusalem]
[dessin: Jésus tombe pour la troisième fois]
[dessin: Jésus est dépouillé de ses vêtements]
[dessin: Jésus est cloué sur la croix]
[dessin: Jésus meurt sur la croix]
[dessin: Le corps de Jésus est descendu de la croix]
[dessin: Le corps de Jésus est mis au tombeau]

Références biographiques
Max Jacob
Max Jacob

Max Jacob (1876-1944) est un peintre, poète moderniste et romancier français.

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Caractéristiques
17-7
Type
Manuscrit autographe
Date
vers 1911
Nombre de pages
2
Format
In-quarto (in-4°)
Langue
Français
Sujet
Religion
Conservation
Marges légèrement effrangées sans atteinte au texte.
Paiements
100% sécurisés
Conseils
personnalisés
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Authenticité
certifiée

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