Mohamed Mahmoud Khalil

Lettre autographe signée, Vittel, 3 août 1929, 2 pages in-8° sur papier à en-tête du Grand Hôtel de Vittel (Vosges), à Maurice Feuillet.

Lettre amicale dans laquelle il lui conseille un peu plus de modération en faisant référence à son dernier article paru dans Le Gaulois artistique le 25 juillet 1929 : L'Art français en péril : Le sadisme du laid.

Il mentionne le sénateur Georges Berthoulat qu'il pense avoir reçu en Egypte et lui annonce son prochain départ pour Paris le 11 août.

Le 3/8/29

Mon cher Feuillet

La réponse de C. ne m'a point surpris. Je vous avoue que personnellement je m'y attendais. Il faut nous oublier tous ces gens et ne penser qu'à votre nouvelle publications « Helios ».

M. Berthoulat le sénateur dont vous parlez n'est-il pas venu en Egypte il y a de cela deux ans. Je crois avoir reçu chez nous un monsieur de ce nom présenté par un de mes amis, M. Eid.

Le fin de votre article sur le Sadisme du laid me paraît un peu dure. En ce qui concerne ces messieurs du Luxembourg et de la direction des musées nationaux, Dezarrois et Verne doivent le considérer visés par cela.

S'il en était temps je vous aurais conseillé je vous aurais conseillé un peu plus de modération.

Je compte quitter Vittel le 11 ct probablement pour Paris pour 24h.

Je voudrais y rencontrer quelques amis qui retournent de Londres pour savoir exactement où en est-on avec les affaires egyptiennes.

Y serez-vous encore en ce moment.

Mes amitiés à Mme Feuillet et croyez-moi bien sincèrement à vous.

Mahmoud Khalil

On joint deux autres documents :

Maurice Feuillet, lettre tapuscrite, Paris, 9 août 1929, 2 pages in-4°, à Mohamed Mahmoud Khalil.

Lettre amicale avant son départ pour la Haute-Savoie. Il est désolé de suivre les graves événements politiques en Egypte qui risquent de le retenir. Il s'agit de la longue période d'instabilités qui suit la démission du premier ministre Saad Zaghloul en 1924.

Mohamed Mahmoud Khalil, Télégramme, Bonifacio (Paquebot Mariette Pacha), 11 juin 1929, à Maurice Feuillet, pour l'avertir de son arrivée prochaine à Paris.